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Boulevard Bonne-Nouvelle, 11 novembre 1918.
DEVAMBEZ André (1867 - 1944)
Le boulevard et la Porte Saint-Denis, le 11 novembre 1918.
LEPRINCE Jean
L'Escorte du président Wilson, place Saint-Augstin, 14 décembre 1918.
DEVAMBEZ André (1867 - 1944)
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Titre : Boulevard Bonne-Nouvelle, 11 novembre 1918.
Auteur : DEVAMBEZ André (1867 - 1944)
Date représentée : 11 novembre 1918
Dimensions : Hauteur 0 - Largeur 0
Technique et autres indications : Exposé au Salon des Artistes Français de 1919.
Lieu de Conservation :
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - François Vizzavona/Maryse El Garby
Référence de l'image : 97-026296 / VZC8120
Boulevard Bonne-Nouvelle, 11 novembre 1918.
© Photo RMN-Grand Palais - François Vizzavona/Maryse El Garby
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Titre : Le boulevard et la Porte Saint-Denis, le 11 novembre 1918.
Auteur : LEPRINCE Jean ( - )
Date de création : 1918
Date représentée : 11 novembre 1918
Dimensions : Hauteur 72 - Largeur 91
Technique et autres indications : Huile sur toile.
Lieu de Conservation : musée Carnavalet (Paris) site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - Bulloz
Référence de l'image : 03-009125 / P.1787
Le boulevard et la Porte Saint-Denis, le 11 novembre 1918.
© Photo RMN-Grand Palais - Bulloz
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Titre : L'Escorte du président Wilson, place Saint-Augstin, 14 décembre 1918.
Auteur : DEVAMBEZ André (1867 - 1944)
Date représentée : 12 décembre 1918
Dimensions : Hauteur 0 - Largeur 0
Technique et autres indications : Exposé au Salon des Artistes Français de 1919.
Lieu de Conservation : Musée du Petit Palais
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - François Vizzavona/Maryse El Garby
Référence de l'image : 97-026295 / VZC8119;INV634
L'Escorte du président Wilson, place Saint-Augstin, 14 décembre 1918.
© Photo RMN-Grand Palais - François Vizzavona/Maryse El Garby
Date de publication : octobre 2007
Contexte historique
La paix, enfin…
A l’issu de la guerre,
la France compte 1,4 million de morts, qui sont autant de familles endeuillées, de foyers amputés ou qui ne se créeront jamais. Ces documents se font ainsi autant l’écho d’un patriotisme exubérant – mais n’est-il pas aisé de l’être dans de telles circonstances ? – que du chagrin des pères, mères, enfants ou épouses de combattants qui ne reviendront pas. A ceux-là, de tels rassemblements populaires fournissent un répit éphémère, et une peut-être une bouffée d’espoir
quant à l’avenir.
Analyse des images
Célébrer l’armistice : des manifestations spontanées aux défilés rangés
Des fenêtres pavoisées, des gens déambulant massés sur le pavé : la peinture du boulevard Bonne-Nouvelle se présente comme une image d’Epinal des expressions de joie du 11 novembre 1918. Le rendu très pointilleux, quasi photographique, de cette représentation dit bien la spontanéité des manifestations de ce jour si particulier. Ainsi, les conducteurs de camions et de voitures auront été bien mal avisés de ne pas laisser leurs engins au garage… Des éléments du même ordre se dégagent de la scène devant la porte Saint-Denis, où des farandoles de civils s’ébrouent au premier plan sous le regard circonspect de quelques combattants. Meurtris, ces derniers ne goûtaient guère, en effet, les gais débordements des civils. Ici, des accents impressionnistes amènent l’idée d’un magma humain indéfini – la France au figuré, peut-être ? « Souscrivez à l’emprunt de la Libération », peut-on ainsi lire sur la colonne droite de la porte monumentale : ceci suffit à rappeler la portée nationale de ce qui se déroule. La photographie de l’escorte de Wilson offre par comparaison un excellent aperçu de la prise en main par l’Etat, quelques semaines plus tard, des pratiques de célébration collective liées au retour de la paix. Là, en effet, les badauds sont cantonnés derrière des barrières et des sentinelles en rangs serrés : la rue est toujours détournée de sa vocation usuelle, mais les finalités ont changé. Le bel agencement de la parade de cavalerie tranche avec le chahut des documents précédents. Outre la victoire des armes et l’hommage aux alliés, c’est la continuité de l’Etat qui est affirmée : la République rappelle en ces heures toute l’assise de sa légitimité, et continue à le faire à travers le protocole des commémorations.
Interprétation
Par-delà les vivats, des enjeux politiques précis
« Les illuminations de la victoire ont joué, pour les yeux des Français, le rôle des lumières vives qui, les soirs d’été, attirent les phalènes. Eblouis, ils n’ont pas pu, ou su apprécier à son exacte valeur l’état dans lequel la guerre avait laissé le pays » (A. Ducasse et al., Vie et mort des Français, 1914-1918, p. 468). Ce jugement après-coup résonne singulièrement face aux images présentées. Car la France est entrée en 1914 dans la guerre pourvue des valeurs et horizons d’attente de la République, et le droit, la justice, l’égalité de tous face au devoir ont pesé de tout leur poids dans la réussite de la mobilisation. Mais les fissures apparues progressivement au sein de l’Union sacrée en ont plus d’une fois menacé l’équilibre. Les mutineries, les grèves, le dissensus engendré par les embusqués et les profiteurs de guerre, les morts … tout cela forme une série de plaies qu’il s’agit de panser au plus vite une fois le chapitre des hostilités refermé. La figure de Wilson, et son instrumentalisation par la propagande, sont à cet égard emblématique. Auréolé d’une double couronne de lauriers, celle de l’allié décisif au moment fatidique (1917) et celle du bâtisseur de la paix future, le président américain s’attire les acclamations et la pompe officielle. Wilson est au fond la preuve que la guerre menée l’a été au nom de justes principes, puisque son pays a rejoint un camp et non l’autre. Mais au-delà de cette orchestration des faits, les fêtes de l’armistice, et leur évolution formelle, relèvent toujours et encore de la mise en scène de l’Union sacrée, partition trop jouée dont le peuple français ne voudra plus quelques années plus tard.
- 11 novembre
- drapeau tricolore
- Guerre de 14-18
- intervention américaine
- Paris
- patriotisme
- ville
Bibliographie
Pierre VALLAUD, 14-18, la Première Guerre mondiale, tomes I et II, Paris, Fayard, 2004.Bruno CABANESLa Victoire endeuillée.La sortie de guerre des soldats français (1918-1920)Paris, Seuil, 2004.André DUCASSE, Jacques MEYER et Gabriel PERREUXVie et mort des Français, 1914-1918 Paris, Hachette, 1962, p.468.Pierre MIQUELLa Paix de Versailles et l’opinion publique françaiseParis, Flammarion, 1971.André KASPILe temps des Américains.Le concours américain à la France, 1917-1918 Paris, Publications de la Sorbonne, 1976.
Pour citer cet article
François BOULOC, « 1918 : la fin des combats attire les foules »
Je ne peux pas participer maintenant à la discussion - c'est très occupé. Je serai libéré - j'exprimerai nécessairement l'opinion sur cette question.
Bravo, cette très bonne phrase doit être précisément exprès
Ce message est génial))), je me demande :)
Vous n'êtes pas correcte. Discutons.
La police est difficile à lire sur votre blog
Mieux impossible !
Le choix est inconfortable