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Les affiches à Trouville.
DUFY Raoul (1877 - 1953)
La rue pavoisée.
DUFY Raoul (1877 - 1953)
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Titre : Les affiches à Trouville.
Auteur : DUFY Raoul (1877 - 1953)
Date de création : 1906
Date représentée : 1906
Dimensions : Hauteur 65 - Largeur 81
Technique et autres indications : Huile sur toile.
Lieu de Conservation : Musée national d'Art moderne - Centre Pompidou site web
Contact copyright : © ADAGP, © Photo CNAC/MNAM Dist. RMN-Grand Palais - Philippe Migeat
Référence de l'image : 50-000073-01/ AM3417P
Les affiches à Trouville.
© ADAGP, Photo CNAC/MNAM Dist. RMN-Grand Palais - Philippe Migeat
© ADAGP, Photo CNAC/MNAM Dist. RMN-Grand Palais - Philippe Migeat
Date de publication : décembre 2007
Contexte historique
La Normandie à la Belle époque
Le développement de l’urbanisation, conséquence de l’industrialisation qui s’incarne à Paris dans les projets du baron Haussmann, touche également la Normandie. Si les stations balnéaires, comme Trouville, sont à la mode depuis le début ou le milieu du XIXe siècle pour leurs bains de mer, ces lieux de villégiatures poursuivent leur essor à la Belle époque. La période 1850-1914 constitue ainsi l'âge d'or du Havre ; le commerce explose et la ville s'embellit de constructions édilitaires (grands boulevards, hôtel-de-ville, palais de justice, nouvelle bourse). Cette nouvelle organisation engendre une standardisation des formats.
Analyse des images
Une rue bigarrée
Dufy (né au Havre) retient de la rue sa dimension festive et animée, élément constitutif de sa modernité : le chatoiement coloré des affiches et des drapeaux, la foule bigarrée grouillant, l’agitation d’un 14 juillet (devenu jour de fête nationale en 1880). Depuis 1904, Dufy passe ses étés en Normandie, où il peint notamment aux côtés de Marquet. L’année suivant sa découverte du fauvisme, au moment du plein épanouissement du mouvement, Dufy retrouve une nouvelle fois Marquet sur la côte normande. Ensemble, ils peignent les mêmes sujets, tels que la palissade d’affiches à Trouville ou les rues pavoisées du 14 juillet au Havre.
Dans Affiches à Trouville, Dufy propose une vue chamarrée de la rue dans laquelle les affiches comme les architectures sont exprimées par des aplats de couleurs vives et des formes rectangulaires simplifiées. La frontière entre les deux objets se brouille. La couleur, indépendante du motif, génère l’espace et la lumière. La vie et le dynamisme de cette œuvre proviennent d’une série de contrastes : contraste entre le ciel gris et les couleurs vives (principalement primaires) des affiches et des bâtiments, contraste entre les rectangles et les lignes obliques des supports publicitaires d’une part, et les silhouettes tout en courbes des passants d’autre part. S’ajoute à cela le point de vue dynamique, non frontal.
La rue pavoisée propose également un travail sur l’aplat et la couleur vive qui organise l’ensemble de la toile. La vue en plongée sur la rue accentue le caractère animé du tableau. L’éclat de la couleur transporte dans une atmosphère de fête plus que dans un espace construit et cohérent.
Interprétation
Dufy, la rue et le fauvisme
Les toiles normandes de l’été 1906 comptent parmi les plus vives peintes alors. Elles constituent un tournant décisif dans l’œuvre de l’artiste, qui passe avec elles de l’imitation à la transposition. Dufy se dégage alors de l’impressionnisme. Il peint en effet le thème de la rue pavoisée, cher à Monet, sans s’attacher à l’observation des effets atmosphériques. Il organise ses toiles à partir d’aplats (inspirés notamment de Gauguin) et de couleurs vives, qui créent l’espace et rendent la lumière. Dufy écrit ainsi : « Quand je parle de la couleur, je ne parle pas des couleurs de la nature, mais des couleurs de peinture, les couleurs de notre palette qui sont les mots dont nous formons notre langage de peintre (…). Je fais de la couleur l’élément créateur de la lumière, la couleur à mes yeux n’étant que génératrice de lumière ». Ainsi, la rue, par sa modernité colorée et animée, inspire ainsi à Dufy nombre de ses expériences fauves.
- 14 juillet
- drapeau tricolore
- fauvisme
- Normandie
Bibliographie
Le Fauvisme ou l’épreuve du feuCatalogue de l’exposition, Paris, Musée d’art moderne de la ville de Paris, du 29 octobre 1999 au 27 février 2000.Marie-Emmanuelle CHESSELLa publicité, Naissance d’une profession, 1900-1940 Paris, CNRS Editions, 2002.Jean LEYMARIELe fauvismeGenève, Skira, 1987.Renata NEGRI et S.VENTURIVan Dongen et les FauvesParis, CELI, 1990.Louis VAUXCELLESLe fauvismeParis, éditions Olbia, 1999.
Pour citer cet article
Cécile PICHON-BONIN, « Dufy et la représentation de la rue »
Au lieu de critiquer, écrivez les variantes, c'est mieux.
Revenons au sujet
Ouais...
Pièce très amusante
Je m'excuse, ça ne m'approche pas. Y a-t-il d'autres variantes?
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Quel sujet curieux
Je trouve que vous n'avez pas raison. Je suis sûr. Je peux le prouver. Écrivez dans PM, nous en discuterons.